Chapelle Saint Louis de Gonzague

Bienvenue dans cette église - la plus ancienne de la ville de Pau aujourd’hui - construite du XVIIe au XIXe siècle.

Elle est dédiée à saint Louis de Gonzague et fait partie de la paroisse du Christ Sauveur. La chapelle est desservie par des prêtres de la Fraternité Sacerdotale Saint Pierre qui célèbrent la messe dans la forme extraordinaire du rit romain. 

Historique

À l’origine, cet édifice devait constituer la chapelle principale du collège royal des jésuites jouxtant celui-ci.


—> 1622 : Sous Louis XIII, création du "Collège Royal" au "faubourg de l'Est"


—> 1637 : Le Collège est ramené "en ville" dans la maison abandonnée par les religieuses de Notre-Dame : actuel lycée Louis Barthou. La construction est achevée en 1645.


—> 1679 : début de la construction de la Chapelle principale.

Quelques années plus tard, faute de moyens Les travaux cessèrent rapidement. Seul la façade et un semblant de nef élevée à trente pieds de haut furent édifiées. 

—> 1727 : Fêtes de la canonisation de St Louis de Gonzague.

—> 1763 : dissolution de la Compagnie de Jésus par Louis XV.

—> Installation des Barnabites de Lescar

—> 1779 : installation des Bénédictins de Saint-Maur.

—> 1789 : Révolution française: utilisations profanes de la chapelle (réserve de bois puis de charbon, magasin à fourrage, cour de récréation pour les élèves, manège à chevaux)

—> 1848 : reprise des travaux

—> 1851 : fin des travaux et installation du maître autel provenant de la chapelle intérieure du lycée et datant de 1654.

L’église fut officiellement affectée au culte public le 11 novembre 1851 comme annexe de Saint-Martin et fut également utilisée pour les offices du lycée

Petit guide

La façade
Elle est exécutée suivant le schéma le plus souvent employé dans les église de l’ordre de la compagnie de Jésus


La nef a cinq travées sans transept et s’achève par un choeur à pans coupés. Les bas-côtés actuels ont remplacés des chapelles latérales. La dernière travée, un peu plus étroite, est occupée par une tribune portée par un bel arc surbaissé. 

Le choeur

Le retable provient de la chapelle intérieure du lycée et date probablement de 1654. La Trinité y représentée avec Dieu le Père sur le fronton triangulaire au sommet du retable, Dieu le Saint-Esprit en dessous, et Dieu le Fils sur le panneau central.

Le panneau central était occupé en 1850 par une copie du saint Michel de Raphaël, puis par une statue du Sacré Coeur.

Il abrite actuellement l’ancien crucifix de la salle des assises du Palais de Justice.

Le tabernacle encastré entre les socles des colonnes est plus récent (fin XVIIe siècle). La porte représente une Nativité. Aux extrémités, deux panneaux plus grands, représentent l’adoration des mages et des bergers.

Tableaux

La plupart des tableaux et les bustes proviennent de la chapelle de l’ancien hôpital qui était situé cours Bosquet à une centaine de mètre de la chapelle St Louis de Gonzague.


De chaque côte du retable, deux grands bustes représentent le Christ et la Saint Vierge. La sculpture est d’inspiration néo-classique.
Les tableaux sont avec ceux de saint Martin, le seul souvenir des nombreuses toiles qui recouvraient les murs des églises et des réfectoires des couvents.

A gauche du retable, le tableau représente le Christ avec Marthe et Marie.


« Marthe, Marthe, tu te donnes du souci et tu t’agites pour bien des choses. Une seule est nécessaire. Marie a choisi la meilleure part, elle ne lui sera pas enlevée ». (Lc 10, 41-42)


Le chrétien est invité à être à la fois Marthe et Marie : à pratiquer la charité et à être à l’écoute de Dieu dans la prière.

A droite du retable, le tableau représente la Visitation de la Vierge Marie à sa cousine Elisabeth.
« Élisabeth fut remplie de l’Esprit Saint, et s’écria d’une voix forte : « Vous êtes bénie entre toutes les femmes, et le fruit de vos entrailles est béni. » (Lc1, 42).

Ces deux tableaux datent du XVIIe siècle et ont été restaurés au XIXe siècle.

Le tableau qui se trouve à droite de l’entrée représente une Annonciation. La Vierge Marie est agenouillée devant un prie-Dieu et reçoit la visite de l’Ange Gabriel.

Ce tableau porte l’inscription : « Butay Pinxit Pali 1716. Restauré en 1844 par J.B. Butay. Pau ». Il s’agit de deux artistes appartenant à une famille bien connue de Pau : la famille Butay.

Pierre, neveu par alliance de Charles Le Brun, le premier peintre de Louis XIV, s’installa à Pau vers 1688, date à laquelle il épousa la fille de Desbarats, l’imprimeur de la ville et des Etats.

Son fils aîné, également peintre, Jean (1689-1754) est l’auteur du tableau qui fut restauré par son petit-neveu Jean-Baptiste au XIXe siècle Beaucoup d’oeuvres qui remplissaient les église de Pau étaient dues à cette famille.

Un autre tableau figure l’apothéose de saint Vincent de Paul. Il pourrait s’agir d’un tableau commandé parles Lazaristes du séminaire pour la canonisation de leur saint patron en 1731.


Un dernier tableau représente la Transverbération de saint Thérèse d’Avila.

Saint Louis de Gonzague 


Promis aux plus hautes destinées car il était fils de la haute aristocratie italienne, il fut d'abord page à la cour de Florence. Il avait 9 ans. Dans cette atmosphère fastueuse et corrompue des cours italiennes de la Renaissance, il répond aux dépravations qui l'entourent par un vœu de chasteté.
Il rencontre saint Charles Borromée qui lui donne sa première communion. Envoyé à la cour de Madrid pour parfaire son expérience princière, il revient décidé à devenir jésuite. Il a 17 ans. Son père s'y oppose farouchement, mais doit se plier à la volonté inébranlable de son fils.

Novice à Rome, saint Louis y sera l'élève de saint Robert Bellarmin. Il multiplie les austérités au point d'avoir un mal de tête lancinant. Il étudie intensément. Sa vie spirituelle est alors douloureuse et tourmentée. A 22 ans, il reçoit la révélation que sa vie sera brève. Cette révélation transforme sa vie spirituelle qui sera désormais plus dépouillée, plus sereine, plus abandonnée à Dieu.

En 1591, la peste ravage Rome. Louis se dévoue auprès des malades et meurt, pestiféré à son tour, à 23 ans. Il est canonisé par Benoît XIII en 1726 et proclamé, en 1729, patron de la jeunesse, spécialement des étudiants.
Saint Louis de Gonzague est fêté le 21 juin.

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